vendredi, décembre 30, 2005

Le stockage holographique

[DEBUT]
Attendus à la fin 2006, de nouveaux supports s'appuyant sur des techniques optiques s'annoncent prometteurs. Notamment dans le domaine de l'archivage.

Prévus pour 2003, puis pour 2005, les systèmes de stockage holographique devraient finalement être disponibles à la fin 2006. Inphase, spin off des Bell Labs associée au fabricant Maxell, a présenté il y a quelques jours Tapestry. Ce prototype stocke 300 Go sur un disque optique au format CD, à une vitesse de lecture de 20 Mo/s.

Son seul concurrent, le japonais Optware, proposera des disques similaires dès 2006.

Stocker 1,6 To de données

Sur un tel disque, l'information est inscrite sous forme d'hologramme au coeur d'un cristal photosensible (deux couches de photopolymère entre deux disques de plastique conducteur). L'écriture des données nécessite l'emploi d'un laser, dont la lumière est divisée en deux faisceaux : un faisceau de référence et un faisceau objet.

Le faisceau objet traverse un écran à cristaux liquides, sur lequel les données à stocker sont représentées (un pixel noir pour un 0, et un blanc pour un 1). Le faisceau est ensuite dirigé vers le cristal photosensible. La rencontre avec le faisceau de référence crée un motif d'interférence, un hologramme. En modifiant l'angle du faisceau de référence, de nouvelles données peuvent être stockées dans le même volume du cristal. La lecture se fait par rééclairage du cristal avec le faisceau de référence.

La capacité d'un disque pourrait atteindre 1,6 To. Dès 2006, un premier standard devrait apparaître. En effet, l'organisme Ecma a créé une cellule en janvier dernier dans ce but précis. Elle regroupe des sociétés telles que Sony, IBM, Philips, Hitachi, Panasonic, Toshiba et, bien sûr, Inphase et Optware.

Les trois technologies concurrentes

Les limites du disque holographique

Un stockage définitif

Pour l'instant, ce type de support holographique est réservé à l'archivage : les premiers disques ne sont pas réinscriptibles. Ce qui en limite leur utilisation. Le stockage holographique se place néanmoins en concurrence directe avec des technologies optiques de type Blu-Ray, mais aussi avec des technologies de bandes.

Des performances liées au format du support

Comparées à celles des autres technologies concurrentes, les performances des disques holographiques ne sont pas encore au rendez-vous. Tout l'intérêt du stockage holographique réside dans l'exploitation de l'épaisseur du support, qui offre la possibilité de stocker plus d'informations que sur les disques Blu-Ray.

Jusqu'il y a peu, on était capable d'empiler un grand nombre d'hologrammes dans un même volume de matériau de plusieurs centimètres cubes, avec de forts débits et de courts temps d'accès. Mais selon le laboratoire Charles Fabry, de l'Institut d'optique d'Orsay, une seule pile d'hologrammes ne permettait pas d'obtenir de grandes densités d'information. En effet, la capacité limite n'est atteinte que si l'épaisseur du matériau holographique est de l'ordre de la profondeur de champ des images (qui correspondent aux pages de données) à enregistrer.

Du coup, c'est avec un matériau mince, et donc un faisceau très focalisé, que l'on obtient les plus grandes densités. C'est pourquoi ce sont des disques optiques de l'ordre du millimètre qui ont été préférés. Mais la capacité atteinte en juxtaposant plusieurs piles d'hologrammes croît ainsi au détriment du temps d'accès.
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